Angiome rubis et laser

Les angiomes rubis sont des petits points rouges ou violacés de nature vasculaire apparaissant tout au long de la vie. Ils prédominent sur le tronc et la racine des membres. Ce sont des structures vasculaires dermatologiques bénignes. Leur diamètre est variable de moins d’un mm à 1 cm environ. Ils peuvent grossir. Quand ils sont traumatisés le saignement peut durer longtemps. Les angiomes rubis sont assez faciles à traiter des lasers de plusieurs types : laser yag, laser à colorant pulsé, laser diodes ou lampe flash. Il faut en général une seule séance, rarement plus. Le traitement est peu douloureux et rapide. Il convient de recommencer quelques années plus tard car ces lésions récidivent.


Espacement entre les séances laser

Comment espacer les séances de laser d’épilation ?

Il existe des variantes en fonction des patients, mais en règle général, les premières séances laser sont espacées de:

Pour les aisselles : 8 à 10 semaines entre les séances

Pour le maillot : 8 a 10 semaines entre les séances

Pour les 1/2J et cuisses : 8 à 10 semaines entre les séances

Pour les zones du visage : 4 à 6 semaines entre les séances

Pour le Dos, chez l’homme : 8 a 10 semaines

Rapprocher les séances ne donne pas de meilleurs résultats car il convient de respecter le cycle de repousse des poils. Trop les espacer au début provoque une baisse d’efficacité globale des épilations laser. Au fur et a mesure des séances, l’espacement est de plus en plus important.


Quelles sont les bonnes règles d’entretien des lasers pour une bonne efficacité

Les lasers médicaux pour l’épilation définitive sont des dispositifs de puissance. Ils doivent comporter un marquage CE médical qui atteste de leur efficacité et de leur non dangerosité (à l’inverse d’un CE simple non médical qui atteste simplement de la non dangerosité). Chaque laser doit être régulièrement vérifié (sorte de contrôle technique annuel obligatoire) pour conserver son marquage et pour que les assurances du médecin puissent jouer en cas de problème. Un laser non maintenu, ou sans contrat de maintenance n’est pas utilisable par un médecin (faute déontologique de travailler sans assurance) car il fait courir des risques au patient : soit inefficacité par énergie trop faible, soit dangerosité (brûlure) si calibration défaillante avec trop fortes énergies.

Entre chaque patient, le laser et les lunettes de protection doivent être désinfectés

Les fenêtres de protection en verre à l’extrémité de la pièce à main doivent être régulièrement nettoyées pour rester propres afin de bien conduire le faisceau laser sans perte lors de sa traversée. Une fenêtre sale peut occasionner une perte d’efficacité pour le patient et parfois des brulures par répartition non uniforme de l’énergie sur la peau.

Le laser ne doit pas être branché sur des multiprises pour éviter tout risque électrique. L’installation électrique de sécurité doit être dédiée au laser.

Le laser doit fonctionner dans une  fourchette de température externe définie par le constructeur (d’où la présence de climatisation dans les salles des machines). Ne pas respecter les fourchettes indiquées par le constructeur peut conduire à des accidents.

Enfin, certains composants des lasers (lampes d’excitation) doivent être changées tous les 500 000 à  1 000 000 d’impacts car ces consommables s’usent.

Enfin, les lasers produisant énormément de chaleur, ils disposent de ventilateurs surdimensionnés : il convient d’en nettoyer régulièrement les filtres anti-poussière pour permettre un bon refroidissement des machines.

 

 


Pourquoi l’effet du laser d’épilation définitive est moins bon de séance en séance ?

Le laser est attiré par la mélanine du poil. C’est son accumulation dans la racine du poil qui fait monter la température afin de détruire la racine. Dans les premières séances d’épilation laser, le poil initial est gros et foncé : La réaction laser-poil est donc forte et donc l’effet important. Au fur et à mesure des séances, le poil devient plus fin, plus rare et surtout plus clair. La réaction laser-poil est alors moins forte et donc moins efficace et c’est normal. L’efficacité d’une épilation laser est assez comparable à des ricochets d’une pierre sur l’eau : les premiers bonds sont les meilleurs. Les deniers sont tous petits.


Le laser est il efficace sur les poils incarnés ?

OUI, le laser est relativement efficace pour régler les problèmes d’irritations liés aux poils incarnés.  Le laser cible la mélanine noir du poil donc la prise en charge des poils incarnés ne sera possible que sur les poils châtains ou noirs.

A chaque séance laser efficace, le poil repousse plus rare, mais surtout plus fin donc plus souple. EN perdant cette rigidité et dureté, il ne peut plus se piquer dans la peau au moment de la sortie en surface. Il n’y a donc plus de poil incarné possible.

Il faut habituellement deux ou 3 séances pour régler le problème de poils incarnés.


Injections et autres pratiques perforant la peau (alerte ministère de la santé)

Mise en garde du ministère de la santé sur les dangers d’injections illégales

Le recours à des pratiques à visée esthétique telles que le gonflement des lèvres et le comblement des rides se développe et se diversifie. Le Ministère de la santé rappelle que la pratique d’injection à visée esthétique par des esthéticiens et des non professionnels de santé est illégale et que la réalisation d’injection n’est pas dénuée de risque pour la santé.

https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/qualite-des-soins-et-pratiques/securite/securite-des-pratiques-esthetiques/article/injections-et-autres-pratiques-perforant-la-peau

Depuis plusieurs années, le recours à des méthodes de gonflement des lèvres et de comblement des rides se développe et se diversifie, avec l’arrivée de nouvelles technologies telles que le microneedling ou l’injection d’acide hyaluronique.

Suite à plusieurs alertes et à la survenue d’effets indésirables, le Ministère de la santé rappelle que la pratique d’effraction cutanée à visée esthétique par des esthéticiens est illégale (sauf si ces esthéticiens sont également des professionnels de santé ou des tatoueurs pour ce qui concerne les actes de tatouage).

Les injections, et toutes les pratiques portant atteinte à l’intégrité du corps humain, sont légalement et réglementairement réservées à certaines catégories de professionnels. L’article 16-3 du code civil modifié par la loi n°2004-800 du 6 août 2004 – art. 9 dispose qu’il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain « qu’en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l’intérêt thérapeutique d’autrui ». Or, du fait de l’effraction cutanée qu’elle entraine, la pratique d’injection ou perforation de la peau à visée esthétique, y compris par aiguilles fines (microneedling) ou par stylo compresseur, porte atteinte à l’intégrité du corps humain.

Ces restrictions, motivées par l’objectif de réserver un geste technique à des professionnels formés, sont aussi rappelées sur la FAQ de la DGCCRF dédiée aux pratiques esthétiques.

Par ailleurs, de nombreux produits falsifiés circulent. Il convient donc d’être très vigilant comme le rappelle l’ANSM sur son site internet.

Le ministère de la santé rappelle que la réalisation d’injection ou de perforation de la peau n’est pas dénuée de risque pour la santé. Par exemple, un risque d’infection existe en cas de non-respect des règles d’asepsie, de même qu’un risque de nécrose dans le cas d’une injection mal réalisée qui viendrait rompre ou boucher un vaisseau. Des cas d’effets indésirables sérieux ont ainsi pu être observés au décours d’actes à visée esthétique réalisés par des personnes non autorisées.


L1152-1 du Code de la Santé Publique

L1152-1 du Code de la Santé Publique
En cas d’exercice d’une activité à visée esthétique en méconnaissance des dispositions de l’article L. 1151-2, l’autorité administrative peut suspendre le droit d’exercer l’activité concernée pour une durée maximale de six mois.
Si, au terme de la durée de suspension, l’intéressé ne s’est pas mis en conformité avec les règles applicables, le directeur général de l’agence régionale de santé prononce l’interdiction d’exercer l’activité concernée pour une durée maximale de cinq ans. L’activité ne peut être reprise à la fin de la période d’interdiction que si l’intéressé justifie s’être mis en conformité avec les règles en vigueur.

L’acte laser correct et son caractère médical

La pratique de soins laser est un acte médical. Il répond donc à un certain nombre de critères légaux et de sécurité qui s’imposent à toute profession réglementée, bien que de nombreuses dérives dangereuses fassent leur apparition en France. Ces dérives sont liées à un faiblesse des contrôles et une difficulté des agences de protection de la santé du citoyen d’effectuer des contrôles pour fermer les officines clandestines illégales, malgré les signalements et les accidents.

Avant d’engager un protocole de soins, vous devez avoir une première consultation médicale par un médecin, régulièrement inscrit au conseil de l’Ordre départemental, qui doit examiner votre peau et définir une stratégie de soin. Si la consultation peut être partiellement assurée par un assistant ou autre professionnel de santé (infirmière par exemple), vous devez voir le médecin pendant la consultation initiale. C’est lui qui pose le diagnostic et fixe les paramètres du traitement. C’est lui qui établit le devis. Cet acte de consultation doit figurer dans le dossier médical qui doit être conservé 20 ans.

Avant chaque soin laser: vous devez voir le médecin qui doit fixer les paramètres de traitement si l’acte est délégué à une assistante, ou qui doit réaliser le traitement lui-même si l’acte n’est pas délégué. Le caractère médical thérapeutique ou médico-esthétique d’un soin laser impose que le médecin soit présent sur les lieux et puisse intervenir à tout moment en cas de problème. L’assistant ne peut pas lui-même fixer les paramètres de traitement, ni même décider de démarrer le traitement sans le feu vert du médecin. Il peut s’agir d’une courte entrevue avec le médecin dans la salle de soin avec prescription des paramètres ou réglages des paramètres de la machine. Il est bon que la prescription fasse l’objet d’une traçabilité dans le dossier médical  afin d’apporter une sécurité supplémentaire au patient. S’il n’y a pas de médecin sur place, il y a exercice illégal de la médecine, éventuellement complicité d’exercice illégal de la médecin par le gérant du centre.

La qualification des infirmières assistantes est aussi un critère important dans la qualité et la sécurité des soins laser médicalisés si le soins est délégué. Il est obligatoire, pour le médecin, de démontrer la bonne formation de ses assistantes quand le soin est délégué. Il est de bonne pratique et souvent demandé par les assurances, de tracer le niveau de formation des assistantes qui sont souvent des infirmières. On parle d’habilitations. Celles-ci sont incluent plusieurs niveaux car les soins lasers n’ont pas le même niveau de risques en fonction du laser utilisés, mais aussi en fonction de la zone anatomique traitée. Les visages, par exemple, compte tenu des risques, notamment pour l’œil, sont souvent réservés aux seuls médecins.  Il est illusoire de croire qu’une assistante puisse être formée en 2 ou 3 demies journées par un fabricant ou distributeur de machines. La formation des infirmières assistantes prend parfois plusieurs semaine. Leur diplôme d’infirmière est également un garant de sécurité en matière de respect des conditions d’hygiène.   Ne pas assurer une formation correcte des infirmières assistantes est une faute professionnelle pouvant engager la responsabilité civile, pénale et disciplinaire du médecin responsable. C’est aussi un risque pour le patient. Il est recommandé de conserver une trace de la formation reçue dans le dossier du personnel salarié.


Chez la femme, quelles sont les zones qui fonctionnent mal en épilation laser

L’épilation laser est loin de fonctionner uniformément sur toutes les zones à épiler. Tout comme il existe des variations d’efficacité entre individus, entre âges différents, il y a aussi des différences d’efficacité en fonction des zones à traiter; ce même avec du bon matériel et un praticien aguerri.

Sur le visage, les bords latéraux des lèvres forment 2 barres un peu plus résistantes.

L’angle de la mandibule (surtout si duvet), le haut de joues, le bord externe du cadre orbitaire sont résistants

Les épaules, les genoux, les coudes, les flancs, la partie basse du maillot (grandes lèvres, sillon inter-fessier) sont aussi des zones traditionnellement difficiles à traiter et résistantes.

La face externe des cuisses est aussi moins réceptive que la partie interne et arrière