L’épilation laser de la zone du visage chez la femme

Chez la femme, les poils de la zone du visage sont considérés comme une zone assez complexe et difficile à traiter. Ils sont assez clairs et assez fins. Il est donc normal que les séances laser pour l’épilation du visage soient nombreuses et que le résultat soit parfois incomplet, ce , quelque soit les efforts ou l’expertise du médecin.

L’épilation laser du visage peut nécessiter parfois plus de 10 séances. Elles sont habituellement espacées de 1 mois au début du protocole. L’espacement des séances s’élargit normalement progressivement au fur et à mesure des soins.

Il est conseillé de couper le poil le plus court possible avant la séance (avec des ciseaux). C’est possible sur la zone buccale et les favoris. Il est conseillé de ne pas raser ou couper les zones des joues et de l’angle de la mandibule s’il existe un duvet et de laisser le médecin juger au moment de la séance. Dans certains cas, les patients ont déjà rasé ou stimulé du duvet avec de la cire ou la pince. Dans ce cas, le duvet est déjà transformé en poil. Il est possible alors de couper/raser sans risque d’aggravation.  Il est conseillé de ne pas raser ou couper les zones du cou avant la séance. De même, il est conseillé de ne pas raser les joues et la zone du cadre orbitaires pour éviter d’activer de transformer le duvet en poil car ces zones sont très difficiles à épiler (multiples séances, mauvais résultats)

Le schéma indique les zones qui sont plus ou moins faciles dans le protocole laser

Les poils des bords de lèvres sont des zones qui résistent et mettent plus de temps à disparaitre

Les poils de l’angle de la mandibule sont aussi difficile à traiter. Le médecin peut être amené parfois à en refuser le traitement quand il y a du duvet

Les poils du cou sont très difficiles à traiter, voire même impossible

Les joues sont des zones difficiles à traiter avec bien souvent des résultats incomplets.

Les zones qui réagissent le mieux sur le visage sont: l’espace entre les sourcils, la zone centrale de la lèvre supérieure, la zone centrale du menton, et les favoris.

 

La stimulation paradoxale est souvent évoquée sur internet ou par les jeunes praticiens. Il s’agit d’une apparition de poils dans une zone qui n’a pas été traitée. Il ne faut par la confondre avec une résistance de poils peu réceptifs. Le diagnostic de stimulation paradoxale est loin d’être aisé et présente 3 diagnostics différentiels principaux:

1° Insuffisance de nombre de séances sur les zones de résistance qui peut être pris à tord pour une stimulation à cause du contraste entre des zones faciles ayant été rapidement débarrassées des poils et des zones difficiles donnant des résultats lents. Dans ce cas, il suffit de continuer à pratiquer des séances sur les zones qui réagissent lentement.

2° Perturbation de la sensation de pilosité chez des patientes gênés par une zone très visible, n’ayant psychologiquement pas remarqué qu’une autre zone présentaient des poils plus discrets mais bien présents. Le fait de traiter les poils de la zone objet du complexe démasque alors la zone qui, jusqu’alors n’avait jamais été remarquée comme gênante. Il ne s’agit pas d’une stimulation paradoxale mais d’une simple altération de la perception. Dans ce cas, il suffit de traiter la zone qui a été démarquée comme disgracieuse, quand c’est possible.

3° Présence d’une stimulation liée à la patiente avec des troubles hormonaux, un surpoids avec hypercortisolisme, un syndrome des ovaires poly-kystiques …  qui empêchent un traitement efficace sur les zones habituellement résistantes.

Il est assez assez difficile d’indiquer qu’un protocole de traitement laser du visage est un échec avant 10 à 15 séances. Il est aussi assez difficile d’expliquer et de faire comprendre aux patientes notamment lors de la séance d’évaluation que l’épilation laser du visage peut être imparfaite voire un echec car l’attente et la souffrance peut conduire à rejeter la possibilité de résultat partiel.