Gérer le bronzage et l’épilation laser

En principe, un traitement laser complet nécessite une année à une année et demie. Ce pose alors le problème de gérer le bronzage car il n’est pas possible de pratiquer un balayage sur une peau bronzée. Un balayage au laser alexandrite sur une peau bronzée risque de conduire à une brûlure au 1er ou plus rarement au 2nd degré.

Les règles de précaution de base sont :

Absence de bronzage avant la séance : certaines personnes mettent 6 mois à débronzer. La moyenne est habituellement de 2 mois environ. Une peau bronzée est chargée en mélanine, ce qui détourne une partie du faisceau laser du poil et occasionne un risque de brûlure, de même qu’un soin moins efficace sur le poil. En ca de brûlure, il fait immédiatement prévenir le médecin lasériste car des traitement précoces peuvent réduire la durée des symptôme, limiter les complications et améliorer le confort.

Absence de bronzage au moins 15j après la séance : Lors de tout traitement par laser alexandrite, les poils subissent un traumatisme. La peau qui les entoure aussi. Il se développe donc une réaction inflammatoire dans les 1 à 2 semaines suivant le geste : la peau devient plus réactive pendant cette période courte. Si vous bronzez pendant cette période, vous risquez une hyperpigmentation inflammatoire (souvent à J15 de la date du soin) et un aspect taches de girafe. C’est un effet secondaire assez banal, mais il peut persister plusieurs mois. SI cet effet secondaire survient, il faut prévenir votre médecin lasériste.

Voici quelques précautions à prendre lorsque vous êtes exposé au soleil après un traitement au laser épilatoire :

  • Évitez l’exposition directe au soleil. Si vous devez vous exposer au soleil, portez un chapeau, des lunettes de soleil et des vêtements qui couvrent votre peau.
  • Appliquer un écran solaire à haute protection. Utilisez un écran solaire à large spectre avec un indice 50 sur les zones traitées par le laser. Appliquer l’écran solaire toutes les 2 heures et après chaque baignade ou transpiration. Ne pas utiliser des produits périmés ou qui ont été laissés 1 an dans les voitures.
  • Évitez les bains de soleil et les cabines de bronzage. La chaleur et les rayons UV des bains de soleil et des cabines de bronzage peuvent irriter la peau et aggraver les rougeurs et les gonflements causés par le laser épilatoire.

La gestion des périodes d’été lors quand vous êtes dans un processus d’épilation laser

Au fur et à mesure des séances, l’espacement inter-séances s’allonge. En appliquant une stratégie de gestion du calendrier solaire, il est possible d’optimiser ses séances laser pour ne pas trop perturber le planning tout en ayant la possibilité de s’exposer au soleil pendant l’été.

Toute la stratégie va être de repérer la date à laquelle vous souhaitez ou risquez d’exposer votre corps au soleil, de respecter la période de sécurité de 15J sans bronzage après une séance laser et, donc, de pratiquer le soin d’avant l’été a J-15 des premières expositions. En utilisant cette technique, vous avez une épilation qui va durer tout l’été et la possibilité de vous expose au soleil sans risque. Au début de l’automne, quand le bronzage est parti, on reprend les séances. Cette technique est assez simple à mettre en place que le corps, un peu moins pour le visage.

Exemple d’un départ en vacances le 15 juilllet 200x . Prise de rendez vous à J-15 soit 1er juillet sur peau sans bronzage pour l’épilation laser d’avant l’été. Exposition solaire possible à partir du 15 juillet 200x. Rentrée et débronzage pour séance fin septembre , début octobre.

Les bidouilles connues pour traiter quand même sur peau bronzée mais discutables

Certaines pratiques, discutables, peuvent être employées pour traiter au laser sur peau bronzée. Elles sont dérivées des pratiques dans les DOM TOM où, malgré les précautions, il est difficile d’obtenir un dé-bronzage à cause du climat. Elles consistent à considérer une peau blanche comme une peau métisse ou noire et d’y utiliser un laser de peau noire (ND-YAG). S’il n’y a pas techniquement de vrai risque à appliquer cette stratégie, il n’en reste pas moins que les lasers YAG sont moins efficaces que les lasers alexandrite. Les médecins ont une obligation déontologique d’appliquer les traitements les plus efficaces, de vérifier qu’ils sont utilisés dans les conditions optimales, et doivent appliquer les traitements les plus limités et les plus courts possibles. Cette obligation est aussi valable en matière de soins esthétiques. Traiter une peau bronzée au laser YAG en la considérant métissée n’est pas suivre les règles parfaites de l’art. En tout état de cause, la patiente doit être prévenue de cette particularité et des conséquences pour pouvoir donner ou non son accord. Ce peut au final avoir un impact financier non négligeable pour les patientes.  Décider, sans l’accord de la patiente, de traiter une peau phototype 3 ou 4 bronzée à la rentrée d’octobre avec un laser YAG sous prétexte de ne pas perdre la plage de rendez-vous et donc du chiffre d’affaire  n’est pas conforme à la déontologie médicale. Il convient dans ce cas d’informer la patiente et de lui proposer d’attendre le débronzage , donc de repousser le rendez-vous de soin laser.